Note
2,5/5
Bilan 3D :
L'Honneur du Dragon 2 3D n'est clairement pas le film 3D que nous allons vous recommander d'acheter cette année, pour être purement transparent et briser immédiatement le moindre suspense qui pouvait encore peser sur ce titre 3D que nous nous sommes résolus à acheter pour vous en proposer le test 3D. Plus que la notion de sacrifice lors de son achat, on retiendra essentiellement une curiosité et un mystère 3D qui resteront certainement marqués d'une pierre blanche. En effet, estampillé comme film capté en 3D native, ce n'est uniquement que sur les séquences en plans larges ou panoramiques que l'on parvient à croire ce déclaratif. En effet sur ces vues larges, difficile de faire la fine bouche et de ne pas reconnaître la splendeur générale de cette profondeur 3D qui s'affiche jusqu'aux horizons. Car sur toutes les autres séquences du films (85 à 90% du film quand même), on se retrouve avec un rendu 3D complétement aplati, qui renvoie finalement plus à de la 2D qu'autre chose. Et pour une fois le coupable ne s'appelle pas exclusivement "flou d'arrière plan", mais plus simplement intensité insuffisante sur la profondeur 3D, à laquelle s'ajoute un détachement 3D souvent exécrable qui nuit fortement à la bonne lisibilité des différents calques. Rajoutez à cela un montage trop nerveux, des abus de zooms pendant les scènes d'actions, pour qu'au final les scènes 3D n'en portent que le nom et non l'essence ! Ainsi on aura compris que sur les plans rapprochés et les plans semi-large, le rendu 3D est largement insuffisant, voire même souvent désagréable : on se demande qu'est-ce qui s'est passé dans la production de ce film pour arriver à une telle aberration et un tel grand écart technique avec les superbes scènes en plans larges. En ce qui concerne le registre des jaillissements, il est discret mais assez complet bien que complétement dispersé sur les 1H40 de film ! On a un peu de débordements 3D d'éléments de décors et parfois de personnages avec pas mal de windows conflicts, 3-4 superbes jaillissements permanents à presque 3m hors du mur (un impressionnant coup de pied sauté bien cadré au milieu de la pièce, des défenses d'éléphant qui transpercent le mur...), quelques effets de projection de matière dans certaines scènes, et pour finir la classique petite séquence assez réussie de jaillissement permanent de particules (en l’occurrence de la braise à 1m50 hors du mur pendant quelques minutes, gâchée par cette profondeur 3D ponctuellement calamiteuse). Que retenir de ce film ? Que sa technique 3D bancale et profondément hétérogène ne mérite pas de capter une seconde votre attention. A moins que son scénario burlesque voire insignifiant attise votre curiosité : une séquence débile avec un combat de pieds mouillés sur des rails de trains électrifiés, avec des bruits de sabres laser de Jedi pendant les contacts, sauront vous achever inévitablement !
Franck L.
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