Après l'expérience ultime effectuée il y a quelques semaines à bord de
iRacing 3D Oculus Rift,
Nous voici cette-fois prêt à découvrir une autre référence des
simulations de course 2D en MMO, Assetto Corsa, cette fois-ci également
dans la configuration 3D sous Oculus Rift. Une fois le jeu installé, on
lance quelques courses d'entrainement en ligne droite avec départ/arrêté
sur 1000m (mode Drag) pour se focaliser principalement sur l'immersion
engendrée à bord des habitacles de course 3D.
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Le choix des véhicules est
suffisant pour pouvoir apprécier différentes ambiances d'intérieur. On
s'équipe dès lors du visiocasque et on se retrouve tout de suite dans le
monde virtuel à bord de bolides de rêve. Sans surprise, les 10
premières secondes constituent une vraie claque au niveau de
l'immersion, principalement grâce à l'effet de volume 3D qui saute à la
figure ! En premier lieu, un gros travail de modélisation a été effectué
sur le corps /avatar du pilote, avec des jambes et des bras très
réalistes. De nouveau le head-tracking limpide offert par le casque
propulse le joueur immédiatement dans le monde réel / virtuel avec force
et conviction. Un détail ultime se montre assez bluffant dans cette
expérience d'association du corps virtuel à la réalité : la modélisation
3D des harnais très prêts du corps et du cou, ainsi que des épaules,
font que lorsque l'on tourne la tête pour regarder par la vitre à
gauche, ou derrière les sièges à droite, on a vraiment l'impression de
se retrouver modélisé intégralement dans le jeu et de ressentir ce corps
apparent.
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Par
contre après l'effet de surprise initial et cet inventaire flatteur sur
la réalisation 3D à 360°, avec des graphismes ultra aboutis, un défaut
majeur vient à date s'imposer aux rétines : un gros problème d'échelle.
En effet si l'on regarde bien tout d'abord la taille des bras et jambes
comparativement à ce qu'on attendrait dans la réalité, on réalise qu'ils
se montrent un peu trop petits pour engendrer l'immersion ultime
attendue. Idem, un coup d’œil en profondeur sur le cockpit, et en
particulier la planche de bord, et la largeur de l'habitacle montrent
que les dimensions sont inférieures à ce qu'il faudrait pour singer
parfaitement l'échelle 1:1 de la réalité. On a beau pour l'instant
essayer de tricher en changeant les réglages de FOV dans le menu avancé
du jeu pour le Rift, le problème ne parvient pas à être dissipé, et la
largeur de la planche de bord semble presque faire la moitié de la
taille attendue : embêtant on en conviendra ! Gageons que des
optimisations futures permettront de corriger ce petit défaut qui
clairement casse le potentiel maximum d'immersion que cette superbe
modélisation soignée et texturée des intérieurs pouvait engendrer. Pour
revenir sur les points positifs, le Rift permet un excellent sentiment
de vitesse lors des accélérations, amplifié de surcroît par des
captations audio incroyables des différentes vocalises des différents
moteurs : MP4-12C, 458 Italia, F40, R8 etc...la transmission de
l'ambiance sonore atmosphérique ou turbo-compressée se montre ultra
réaliste pour compléter l'expérience.
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Sans surprise en course, le
head-tracking est porteur d'une vraie révolution de gameplay, car
pouvoir anticiper les points de corde en portant le regard au loin,
pouvoir regarder par les vitres avec la nuque pour détecter au loin le
point de sortie d'une courbe et inscrire ainsi parfaitement le
véhicule, est hallucinant de réalisme ! Un autre petit détail fait
sensation : la main de notre avatar lâche automatiquement le volant pour
signaler un besoin de changer de rapport lorsqu'on roule en manuel :
très réaliste comme animation en volume 3D ! Par ailleurs si la modélisation des voitures et des décors imposent
le respect, la route, en revanche, arbore un revêtement texturé beaucoup
trop clair pour l'Oculus Rift, et qui fait que l'horizon au sol se
montre souvent comme une bouillie de pixels difficile à interpréter.
Autant la faible résolution disponible à date sur l'Oculus Rift Dev Kit 1
ne dérange absolument pas lorsque l'on regarde au loin les virages dans
iRacing Rift 3D,
autant paradoxalement dans Assetto Corsa l'horizon 3D a régulièrement un
peu de mal à dégager une forme précise et indicative. L'impression de
réellement rouler à l'aveugle constitue un handicap assez significatif !
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