Jaillissements :
On vient de voir ensemble que la profondeur 3D renvoie une qualité assez hétérogène. Il est maintenant temps de décrire l'expérience proposée dans ce film sur les effets de jaillissements.
Les premières minutes inquiétent un peu à ce sujet car on n'a pas la chance de voir quelques effets démonstratifs dans ce domaine. L'apparition du logo Dredd 3D en pur jaillissement permanent pourra rassurer l'espace de 5 secondes le spectateur, qui se dira que si l'effet 3D constaté est réussi, l'équipe 3D semble à l'aise peut-être sur ce registre.
Les 20 premières minutes de visionnages donnent rapidement le constat de ce que l'on va trouver en premier lieu sur l'ensemble du film : un faible niveau de débordements.
L'utilisation de ces débordements reste néanmoins très occasionnelle et n'a rien de systématique car l'ensemble du métrage se déroule essentiellement dans une fenêtre de profondeur.
Ainsi quelques rares éléments de décors peuvent s'étendre très légèrement hors du mur de visionnage. Par moment, ces tentatives d'intrusion dans la pièce se font plus marquées et s'inscrivent dans le registre des jaillissements permanents 3D.
Ainsi à 4-5 reprises dans le film, on profitera d'arme qui sortent de 1 mètre du mur de visionnage, de bras qui dépassent le cadre : dans ces moments, la mise au point sur ces éléments jaillissants se montre correcte dans l'ensemble : une séquence de jaillissement d'une arme se montre très détaillée, une autre avec un voile légèrement flouté.
On a compris rapidement que le film a opté pour une 3D plutôt soft avec une gamme stéréoscopique mesurée. Pourtant certaines séquences phares vont rehausser la note d'évaluation des jaillissements : les séquences hallucinées lors des prises collectives de drogue et les scènes d'actions.
En effet les gangs se servent d'inhalateur pour absorber leur drogue hallucinogène : systématiquement lors de ces séquence on assiste alors à des scènes d'actions très visuelles, avec une palette visuelle multicolore qui met en scène de superbes effets de jaillissements permanents de particules.
Ainsi on verra des particules flottantes partout dans la pièce pendant certaines séquences, de la poussière, des cristaux sortant de 2 mètres du mur de visionnage. De même la fumée qui émane de ces orgies aura souvent vocation à sortir légèrement du mur.
Ces séquences se comptent sur les doigts de la main, mais sont visuellement très réussies en 3D. On assistera aussi à de nombreuses projections de sang dans le film, un peu trop furtives hèlas dans leur apparition 3D. Heureusement le film est assez généreux sur les mises à mort gore, et constitue un terrain propice pour ces effets qui restent trop rares.
D'ailleurs il est regrettable dans ce film misant sur le gore et les séries de meurtres en gros plans, que les effets de jaillissements de type projection 3D ne soient pas systématiquement exploités, car les quelques uns présents sont vraiment excellents.
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