Test film cinéma 3D Men In Black : International 3D
|
||||
Synopsis : |
Les Men In Black ont toujours protégé la Terre de la vermine de l’univers. Dans cette nouvelle aventure, ils s’attaquent à la menace la plus importante qu’ils aient rencontrée à ce jour : une taupe au sein de l’organisation Men In Black. |
INTRODUCTION :
Men In Black : International est un film de F. Gary Gray, plus connu pour ses clips de rap que pour sa filmographie. Io a tout de même commis Fast&Furious 8. On ne s’étonnera donc pas des critiques désastreuses faites au film, c’est malheureusement un fait, on s’ennuie ferme. Heureusement, nous ne sommes pas là pour parler du fond, mais bien évidemment de la 3D ! M.I.B. : International a été converti en 3D stéréoscopique par les équipes de DNeg ce qui est normalement un gage de qualité.
J’ai vu M.I.B. : International au Pathé Beaugrenelle dans la salle équipée de l’écran LED Onyx de Samsung, donc en 3D active (je continue de boycotter la salle 10 et ses 8€ de supplément). Une fois de plus, je suis bluffé par cet écran qui est d’une luminosité exceptionnelle en 3D mais qui en contrepartie, ne pardonne pas la moindre erreur dans l’image.
|
PROFONDEUR 3D :
Note
Profondeur 3D : 3,5/5
M.I.B. : International alterne le pire comme le meilleur en terme de profondeur 3D. Si les plans généraux et les plans aériens montrent une profondeur vraiment très bien recréée avec une mise en espace et en volume de très bonne qualité et sans effet de calques, on est à l’extrême inverse sur les plans rapprochés. Dès que l’on s’approche un tant soit peu des acteurs, on perd toute profondeur, les fonds sont horriblement plats et on a un effet de placage accentué par les trop nombreux flous de fond d’image, à croire que l’équipe de DNeg a estimé que seuls les acteurs devaient être convertis. C’est bien simple, on ne distingue pratiquement plus aucun volume.
|
JAILLISSEMENTS 3D :
Note
Jaillissements 3D : 3,5/5
Au début du film, lorsque les différents logos des sociétés de production et distribution apparaissent avec leurs effets de jaillissement très réussis, on se prend à espérer que ce n’est pas le meilleur moment du film en terme de 3D. Et on a tord. La quasi intégralité du film se passe derrière le plan de l’écran. De temps en temps, un petit effet vient rappeler au spectateur de M.I.B. : International que le film est en 3D (Laser en jaillissement extrême ou alien projeté en avant) mais on retombe très vite sur du très plat. C’est bien simple, on peut enlever les lunettes et le film semble presque être en 2D sur les plans rapprochés. Une fois encore, ce sont les plans larges qui sauvent la mise, venant placer quelques éléments de décor ou quelques effets en jaillissement.
|
LUMINOSITÉ :
Note
Luminosité : 5/5 La luminosité est bonne.
|
GHOSTING :
Note
Ghosting : 5/5 Pas de ghosting.
|
CONCLUSION 3D :
Note
Bilan 3D : 3,5/5
M.I.B. : International avait tout pour être une réussite parfaite en 3D. Mais pour cela, il aurait fallu un stéréographe qui prenne un peu de risques et un réalisateur qui connaisse un peu le format. Il n’en est rien et du coup nous assistons à un terrible gâchis. Là où l’on pouvait espérer des effets poussés, on a des effets poussifs et c’est dommage. Il va être également temps que les équipes de conversions s’habituent à travailler pour les écrans LED qui risquent de se généraliser dans les années à venir, au détriment de la projection classique. Le LED ne pardonne pas la moindre faiblesse de conversion. On ne compte plus les plans durant lesquels on a l’impression d’un halo de flou autour des acteurs de M.I.B. : International. Ce hâlo est un artefact de conversion dû à un rotoscoping pas assez précis, et autant il passerait inaperçu dans une salle classique (bien que dans le cas de M.I.B. : International, je n’en suis pas sûr), autant sur un écran Onyx, c’est une catastrophe. On distingue parfaitement la moindre erreur et le moindre découpage imprécis. Heureusement pourM.I.B. : International, on arrive tout de même à éviter les liserés de conversion autour des visages si nombreux dans X-Men : Dark Phoenix qui garde la palme la plus mauvaise conversion de l’année jusqu’à aujourd’hui.
Une mention spéciale pour la scène du début avec Emme Thomson dont les gros plans donnent une impression étrange : les oreilles de l’actrice semblent placées loin derrière le reste du visage. Etonnant. Pour résumer, M.I.B. : International aurait pu être une bonne conversion si tout était à la hauteur des plans larges. Malheureusement il manque une bonne dose de folie à cette conversion 3D. M.I.B. : International ne marquera donc ni par son scénario, ni par sa 3D…
Fabien Remblier
Membre à la rédaction Halluciner.fr, Fabien Remblier est réalisateur et stéréographe. Depuis 2010, il a réalisé une quarantaine de captations de concerts et shows en 3D dont certaines, récompensées dans des festivals 3D internationaux sont sorties en salles. Il supervise les corrections relief de plusieurs documentaires et vient de réaliser un court-métrage, forcément en 3D ! En 2011 il écrit le livre « Tourner en 3D-relief » édité chez Eyrolles où il détaille la technique, le matériel mais également une certaine vision moins académique de l’utilisation de la 3D de la pré-production jusqu’à la post-production. Pour lui la 3D est plus que du cinéma, c’est une nouvelle façon de tourner qui implique que le réalisateur sorte de sa vision cinématographique classique en 2D. Il est également le responsable des contenus 3D de laTV3D, la plateforme VOD 100% dédiée à la 3D-relief. Cette passion de la 3D, il la met aujourd’hui au service de Halluciner.fr pour vous aider à trouver au cinéma, la meilleure expérience cinématographique 3D possible. |
Ne loupez aucun film 3D au ciné : recevez par mail les infos des sorties et tests des films 3D au cinéma en vous inscrivant à notre Newsletter dédiée aux films 3D à l'affiche au cinéma :
|
*J'accepte de recevoir la Newsletter dédiée Halluciner.fr.
|
<< Home